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Droit social

Entreprises en Allemagne : Les salaires réels continuent de grimper

Ulrich Martin DEA / DESE
Rechtsanwalt
martin@rechtsanwalt.fr
+33 (0) 3 88 45 65 45

Actuellement, les salaires en Allemagne augmentent plus vite que les prix à la consommation. L’Office fédéral allemand de la statistique (Statistisches Bundesamt) a constaté pour le troisième trimestre 2014 la plus forte augmentation des salaires réels de ces trois dernières années et s’attend, pour l’ensemble de l’année 2014, à une augmentation significative en raison de la persistance d’un faible taux d’inflation. Le contexte général devrait rester inchangé en 2015. 

Au cours du troisième trimestre 2014, les salaires réels étaient de 1,8 % supérieurs à ceux de l’année précédente. Cet indice, qui se calcule sur la base du revenu brut après déduction de la hausse des prix, n’avait pas connu une telle augmentation depuis le deuxième trimestre de l’année 2011. L’augmentation réelle est, avant tout, due au faible niveau de l’inflation. 

Depuis 2010, les salaires réels en Allemagne augmentent de façon relativement constante, avec un léger creux en 2013 où, en raison de l’annulation de primes et de boni, il a été enregistré un léger recul. De l’avis des experts, cette tendance à un faible taux d’inflation devrait se poursuivre également en 2015. La Bundesbank (Banque fédérale allemande) notamment prévoit une hausse des prix de l’ordre de 1,1 %. En Allemagne, le salaire mensuel moyen brut d’un salarié employé à temps plein s’élevait, au troisième trimestre 2014, à 3.541 euros (sans primes exceptionnelles). Les salaires moyens les plus élevés ont été enregistrés dans les banques et les assurances ainsi que dans le secteur de l’information et de la communication. En moyenne, c’est dans le secteur de la gastronomie que l’on trouve le salaire mensuel brut le plus bas.

26 janvier 2015
https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg 0 0 epp.content https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg epp.content2015-01-26 12:02:002021-04-06 18:12:31Entreprises en Allemagne : Les salaires réels continuent de grimper
Droit social

Entreprises en Allemagne et salaire minimum : Contrôle des entreprises

Ulrich Martin DEA / DESE
Rechtsanwalt
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Suite à l’introduction d’un salaire minimum en Allemagne à compter du 01.01.2015, les employeurs allemands sont non seulement soumis à de nouvelles obligations d’établir des justificatifs démontrant le respect du salaire minimum, mais ils doivent également calculer et payer les cotisations sociales correspondantes. L’application correcte de cette nouvelle règlementation est contrôlée par le Hauptzollamt compétent (bureau de douane principal). 

L’administration des douanes a été mandatée par le législateur allemand pour lutter contre le travail dissimulé et le dumping salarial. Le contrôle du paiement du salaire minimum devient ainsi l’une de ses nouvelles priorités. 

Le contrôle des entreprises est effectué par la division « FKS » (pôle financier pour la lutte contre le travail dissimulé) des bureaux de douane principaux. Les agents de contrôle sont soutenus par les bureaux de l’agence pour l’emploi allemande (Agentur für Arbeit), les organismes d’assurance retraite ainsi que les services de l’inspection du travail chargés de la sécurité des salariés et de l’administration fiscale. Les inspecteurs sont, dans la plupart des cas, reconnaissables à leur tenue professionnelle. En outre, ils justifient de leur identité en présentant un badge ou une carte professionnelle. 

Lorsqu’il y a des motifs de suspicion, les inspecteurs du bureau de douane principal doivent engager une procédure pénale ou administrative. 

Salaire minimum : Obligation de tenir un registre pour tout salarié embauché dans le cadre d’un emploi à temps de travail réduit (« geringfügige Beschäftigung ») 

En Allemagne, les employeurs de salariés embauchés dans le cadre d’un emploi à temps de travail réduit se doivent de tenir un registre dans lequel ils inscrivent, au plus tard le 7ème jour calendaire 

suivant le jour auquel la prestation de travail a été accomplie, l’horaire de début et de fin de travail ainsi que la durée du temps de travail journalier, et ce indépendamment de la branche ou du secteur d’activité auxquels ils appartiennent. 

Contrôle du salaire minimum dans certains secteurs d’activité 

Dans les secteurs économiques visés à l’article 2a de la loi allemande relative à la lutte contre le travail dissimulé (SchwarzArbG), notamment dans les domaines de la construction, de la gastronomie, du nettoyage professionnel ou des entreprises de transport, les salariés doivent porter sur eux une pièce d’identité et la présenter lorsque les inspecteurs le leur demandent. Cette obligation est valable pour toute personne active, donc également pour les travailleurs non salariés et les employeurs. Ces derniers sont tenus d’informer par écrit chacun de leurs salariés de leur obligation de porter sur eux une pièce d’identité, de conserver cette information et de la présenter aux inspecteurs. 

26 janvier 2015
https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg 0 0 epp.content https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg epp.content2015-01-26 11:53:002021-04-06 18:10:55Entreprises en Allemagne et salaire minimum : Contrôle des entreprises
Droit social

Véhicules de fonctions en Allemagne : Possibilités de manipulation en cas d’utilisation d’un carnet de bord électronique

Ulrich Martin DEA / DESE
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En droit allemand, l’utilisation à titre privé d’un véhicule de société constitue un avantage en nature que l’utilisateur doit déclarer à l’impôt sur le revenu. L’évaluation de cet avantage en nature peut se faire soit en application de la règle dite du 1 %, soit sur la base d’un carnet de bord. Outre-Rhin, nombre d’utilisateurs de véhicules de fonctions choisissent de tenir un carnet de bord électronique. Or, aux termes d’un récent jugement, un carnet de bord tenu à l’aide d’un programme informatique ne peut être reconnu fiscalement si ses données peuvent être modifiées a posteriori (sans documentation) et si, en outre, il ne peut être déterminé à quel moment des inscriptions y ont été portées. 

Un travailleur indépendant allemand avait, pendant plusieurs années, fixé la part de l’utilisation privée de son véhicule de société à l’aide d’un carnet de bord électronique. Suite à une vérification de comptabilité, le centre des impôts allemand avait considéré que le logiciel utilisé pour la tenue du carnet de bord rendait possible un traitement des données a posteriori, sans traçabilité des modifications. Il avait en conséquence refusé de reconnaître fiscalement le carnet de bord et avait déterminé la part de l’utilisation privée du véhicule en appliquant la règle du 1 % (méthode la moins avantageuse pour l’intéressé dans ce cas). 

Le Finanzgericht allemand (équivalent du tribunal administratif aux affaires fiscales en France) a statué que le centre des impôts était fondé à ne pas reconnaître fiscalement le carnet de bord électronique. Sur la base de la démonstration du logiciel réalisée par un auditeur ainsi que des données complémentaires de l’expert auquel il a été fait appel, le tribunal a acquis la conviction que la version quelque peu ancienne du programme informatique probablement utilisée par le travailleur indépendant permettait d’effectuer des modifications sans les documenter, même sans accéder directement à la base de données, et qu’en outre, elle ne permettait pas de déterminer le moment auquel des inscriptions étaient portées au carnet de bord. Il en a conclu que le logiciel ne répondait pas aux exigences de la Cour fédérale des finances allemande en matière de conformité du carnet de bord (voir jugement du Finanzgericht de Bade-Wurtemberg du 14.10.2014, n° 11 K 736/11).

6 juillet 2015
https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg 0 0 epp.content https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg epp.content2015-07-06 11:07:002021-04-06 11:12:06Véhicules de fonctions en Allemagne : Possibilités de manipulation en cas d’utilisation d’un carnet de bord électronique
Droit social

Implantation en Allemagne : La quasi-totalité des secteurs économiques a des emplois à pourvoir

Ulrich Martin DEA / DESE
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L’évolution positive du carnet de commande de nombreuses entreprises outre-Rhin a permis à l’Allemagne, au début du printemps, de battre un nouveau record en ce qui concerne le nombre d’emplois à pourvoir. En mars 2015, il a été enregistré le nombre d’emplois vacants le plus élevé depuis au moins 11 ans, selon la Bundesagentur für Arbeit (agence fédérale allemande pour l’emploi). 

Dans le même temps, le nombre de chômeurs en Allemagne est passé, pour la première fois depuis plus de 20 ans, sous la barre des 3 millions. Le marché du travail allemand profite d’un hiver doux et de l’évolution positive de la conjoncture. 

29 juin 2015
https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg 0 0 epp.content https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg epp.content2015-06-29 10:57:002021-04-06 10:58:33Implantation en Allemagne : La quasi-totalité des secteurs économiques a des emplois à pourvoir
Droit social

Entreprise en Allemagne : Les salariés allemands bénéficient de l’assurance

Ulrich Martin DEA / DESE
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Les salariés allemands ne sont pas seulement couverts par l’assurance accidents obligatoire au sein de l’entreprise durant les périodes de travail, mais également durant les pauses. Néanmoins, lorsqu’ils quittent leur lieu de travail, seuls les trajets effectués pour prendre un repas sont couverts. Selon une jurisprudence récente, tout droit à indemnisation est exclu en cas d’accident survenant durant la pause lorsque le salarié a vaqué à des occupations privées. 

Selon les dispositions du Code allemand de la sécurité sociale (SGB, Livre VII, art. 2 al. 1 et art. 8 al. 1), les salariés sont assurés par le régime légal en cas d’accident survenant dans le cadre de leur activité professionnelle. L’assurance couvre également les pauses. Cependant, durant les pauses, seuls sont couverts les trajets effectués dans le cadre d’un repas. En cas d’interruption de ces trajets pour régler des affaires privées – comme, dans le cas du jugement récemment rendu, pour récupérer des habits au pressing –, l’assurance ne joue plus. 

En cas de doute, le salarié doit justifier qu’au moment même où il a eu l’accident, il était sorti pour prendre un repas. Dans le litige en question, la demanderesse n’est pas parvenue à apporter cette preuve (voir le jugement du tribunal du contentieux social (LSG) du Land de Hesse en date du 24.03.2015, n° L 3 U 225/10). 

29 juin 2015
https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg 0 0 epp.content https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg epp.content2015-06-29 10:55:002021-04-06 10:56:36Entreprise en Allemagne : Les salariés allemands bénéficient de l’assurance
Droit social

Entreprise en Allemagne : Licenciement d’un membre du comité d’entreprise

Ulrich Martin DEA / DESE
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En Allemagne, le fait pour un membre d’un comité d’entreprise de transmettre au comité d’entreprise d’une société-soeur une facture, découverte par hasard, d’un cabinet d’avocats relative à une consultation en droit social adressée à l’employeur ne justifie pas, à lui seul, son licenciement avec effet immédiat pour faute grave. Ainsi en a décidé le Landesarbeitsgericht (Cour d’appel en matière sociale) du Land de Schleswig-Holstein dans un récent jugement. Certes, en principe, la communication à des tiers de secrets commerciaux et de secrets d’exploitation justifie un licenciement avec effet immédiat, mais pas dans tous les cas de transmission d’informations sensibles. 

Au cas d’espèce, il convenait de prendre en compte le fait que le membre du comité d’entreprise disposait d’un accès illimité aux données SAP de l’entreprise allemande. Et les documents transmis ne constituaient pas des secrets commerciaux. La défenderesse n’y avait d’ailleurs apposé aucune mention de confidentialité. De plus, étant donné l’appartenance au même groupe et la volonté de l’employeur de voir collaborer entre elles les entreprises du groupe, le comité d’entreprise de la société-soeur ne pouvait être considéré comme un tiers. Selon la Cour, un avertissement aurait suffi (LAG Schleswig-Holstein 4.3.2015, 3 Sa 400/14).

23 juin 2015
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Droit social

Memo : Implantation d’une entreprise en Allemagne et imposition des véhicules de sociétés

Ulrich Martin DEA / DESE
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martin@rechtsanwalt.fr
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Jörg Luft
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SOMMAIRE 

I. Pourquoi l’utilisation d’un véhicule de sociétés est-elle très courante an Allemagne ? 

II. Comment sont taxés les véhicules à moteur en Allemagne ? 

III. Quel est le traitement fiscal de l’utilisation d’un véhicule de société à des fins privées en Allemagne ? 

  1. Qu’est-ce-que c’est, la règle du 1 % ? 
  2. Comment justifier les trajets effectués à titre privé sur la base du carnet de route ? 
  3. Comment seront traités les trajets entre domicile et lieu de travail ? 

IV. Quel est le traitement fiscal de l’utilisation de véhicules de sociétés du point de vue de l’employeur ? 

  1. Comment est imposé un véhicule de fonction en matière de TVA ? 
  2. Quel traitement au regard de l’impôt sur les bénéfices de l’entreprise (impôt sur les sociétés, contribution générale de solidarité, taxe professionnelle...) ? 

I. Pourquoi l’utilisation d’un véhicule de sociétés est-elle très courante an Allemagne ? 

En Allemagne, l’utilisation de voitures de fonction est bien plus courante qu’en France. Mises à part d’éventuelles différences de mentalité ou de prix d’acquisition, cela est essentiellement dû à un traitement fiscal très favorable des véhicules de sociétés en Allemagne. 

Cet article concerne le traitement fiscal des opérations en relation avec l’utilisation de véhicules de sociétés, tant du point de vue de l’utilisateur que de l’entreprise. 

Si un entrepreneur utilise un véhicule de société également à des fins privées, il est assujetti à l’impôt sur le revenu pour la part de l’utilisation du véhicule réservée à des fins privées. Si le véhicule de société est utilisé à des fins privées par un salarié, cette utilisation fait partie des avantages en nature soumis à l’impôt sur le revenu. 

En cas d’utilisation du véhicule de société exclusivement à des fins professionnelles, toutes les dépenses engagées en relation avec le véhicule sont considérées comme des frais d’exploitation engagés par l’entreprise et sont donc fiscalement déductibles. 

II. Comment sont taxés les véhicules à moteur en Allemagne ? 

Tous les véhicules à moteur mis en circulation en Allemagne sont soumis à une taxe appelée « Kraftfahrzeugsteuer » (taxe sur les véhicules à moteur), que l’utilisateur soit un particulier ou une société. Le montant de cette taxe est calculé sur la base de la cylindrée mais aussi du type de motorisation et des émissions spécifiques de particules. En Allemagne, il n’existe pas, pour les véhicules à moteur, de taxe équivalente à la TVS française (Taxe sur les véhicules de sociétés) qui serait due en sus de la taxe sur les véhicules à moteur. En règle générale, la taxe allemande sur les véhicules à moteur est sensiblement inférieure à la TVS française. 

III. Quel est le traitement fiscal de l’utilisation d’un véhicule de société à des fins privées en Allemagne ? 

En principe, le véhicule de société utilisé par un salarié appartient au patrimoine de la société. Le gérant d’une GmbH (SARL de droit allemand) qui utilise un véhicule de société est, lui aussi, considéré - même lorsqu’il a la qualité d’associé-gérant - comme un salarié (voir l’arrêt de la Cour fédérale des finances (BFH) du 23.04.2009, VI R 81/06).L’appréciation peut varier au cas par cas puisqu’il n’existe pas encore de jurisprudence établie du BFH (Cour fédérale des finances) à ce sujet. 

L’utilisation d’un véhicule de société à des fins privées constitue un avantage en nature que le salarié doit déclarer au titre de l’impôt sur le revenu. Si un droit d’utilisation du véhicule à des fins privées est accordé à titre gracieux, l’avantage qu’il constitue est à prendre en compte au regard de l’impôt sur le revenu en tant qu’avantage en nature. Cet avantage en nature peut être évalué en appliquant l’une ou l’autre des deux méthodes mentionnées ci-dessous, étant précisé qu’une fois le choix du salarié communiqué à son employeur, il vaut pour chaque véhicule à moteur et pour l’année civile : 

  • Règle du 1 % 
  • Formule du « carnet de route ». 

En règle générale, il est appliqué la règle du 1 % à défaut de tenue d’un carnet de route par le salarié. 

Selon une jurisprudence récente, une imposition en tant qu’avantage en nature ne peut être évitée que si l’utilisation à des fins privées du véhicule de fonction a été interdite au salarié dans le cadre de son contrat de travail (voir l’arrêt de la Cour fédérale des finances (BFH) du 21.03.2013, Az. VI R 31/10). 

1. Qu’est-ce-que c’est, la règle du 1 % ? 

L’utilisation du véhicule de société à des fins privées est évaluée à un forfait mensuel de 1 % du prix catalogue du véhicule en Allemagne, que le véhicule soit effectivement utilisé à des fins privées ou non. 

Le prix catalogue se calcule en incluant le prix des options ainsi que la TVA. Celle-ci doit être ajoutée au prix catalogue et au prix des options même si aucun montant de TVA n’était dû au moment de l’achat. Le prix catalogue à prendre en compte est celui en vigueur à la date de première mise en circulation, même dans le cas d’un véhicule d’occasion. Les remises régulièrement accordées par les concessionnaires ne sont, quant à elles, pas à prendre en compte. 

En cas d’application de la règle du 1 %, certains remboursements de frais effectués par l’employeur (tels que frais de péage, cotisation d’adhésion à un Automobile Club) ne sont pas inclus dans le 1 % et doivent donc, le cas échéant, également être soumis à imposition. 

2. Comment justifier les trajets effectués à titre privé sur la base du carnet de route ? 

Par dérogation à la règle du 1 %, l’utilisation privée du véhicule de société peut être valorisée en justifiant l’ensemble des dépenses engagées à partir des pièces correspondant à la part des trajets privés dans le nombre total des trajets effectués avec le véhicule, sur la base d’un carnet de route. Ce dernier doit toujours être à jour et être tenu conformément aux règles en vigueur. Les trajets professionnels et privés doivent y être consignés séparément et dans l’ordre. 

3. Comment seront traités les trajets entre domicile et lieu de travail ? 

Si le véhicule peut également être utilisé pour effectuer les trajets entre le domicile et le lieu de travail, la valeur forfaitaire de l’avantage en nature est majorée de 0,03 % du prix catalogue du véhicule en Allemagne, par mois et par kilomètre parcouru. Pour le calcul de la distance de référence, il convient de comptabiliser tous les kilomètres de la liaison routière la plus courte entre le domicile et le lieu de travail. 

L’employeur peut appliquer, dans le cadre du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, un taux forfaitaire de 15 % au titre de l’utilisation à des fins privées du véhicule de société pour les trajets entre le domicile et le lieu de travail (art. 40 al. 2 phrase 2 EStG - loi allemande relative à l’impôt sur le revenu). Grâce à la forfaitisation, aucune cotisation sociale n’est due. 

Si le véhicule est utilisé pour revenir au domicile principal en cas de double résidence, la valeur forfaitaire peut être majorée de 0,002 % du prix catalogue du véhicule en Allemagne par kilomètre parcouru sur le trajet entre le lieu de travail et le domicile familial. Selon l’article 9 al. 1 phrase 3 n° 5 phrase 2 EStG, on parle de double résidence si le salarié travaille endehors du lieu de son domicile principal et qu’il dispose d’un deuxième logement sur son lieu de travail. 

IV. Quel est le traitement fiscal de l’utilisation de véhicules de sociétés du point de vue de l’employeur ? 

1. Comment est imposé un véhicule de fonction en matière de TVA ? 

En ce qui concerne le traitement fiscal de la déduction de TVA, le chef d’entreprise doit distinguer entre les véhicules dont l’utilisation est exclusivement professionnelle et ceux dont l’utilisation est mixte. 

a. Utilisation exclusivement à des fins professionnelles 

Pour les véhicules utilisés exclusivement à des fins professionnelles, il est possible de déduire le montant total de la TVA tant sur les frais d’acquisition que sur les frais d’utilisation du véhicule. 

b. Utilisation mixte 

Les véhicules qui sont utilisés aussi bien à des fins professionnelles qu’à des fins privées peuvent être affectés à l’entreprise, indépendamment de leur traitement au niveau de l’impôt sur les bénéfices en tant que patrimoine social ou patrimoine privé. 

Pour ces véhicules aussi, il peut être procédé à la déduction totale de la TVA sur les frais d’acquisition. Afin de pouvoir qualifier un véhicule de véhicule de société, son utilisation à des fins professionnelles doit correspondre au minimum à 10 % de son utilisation totale (art. 15 al. 1 phrase 2 UStG - loi allemande relative à la TVA). 

Attention : Lorsqu’un véhicule affecté à l’entreprise est également utilisé à des fins privées, la déduction de TVA pour la part privée de son utilisation doit être corrigée en « avantage en nature sans contrepartie financière » (unentgeltliche Wertabgabe) (art. 3 al. 9a phrase 1 n° 1 UStG). 

Le montant de la TVA déductible au titre des frais d’entretien doit, en principe, être réparti entre l’utilisation professionnelle (part déductible) et l’utilisation privée (part non déductible). 

A cet égard, il est possible, par souci de simplification, de procéder à la déduction totale de la TVA et de soumettre l’utilisation privée du véhicule à une imposition spécifique en fonction de la méthode choisie pour l’évaluation de la valeur d’utilisation (règle du 1 % - conf. art. 6 al. 1 n° 4 phrase 2 EStG - ou formule du « carnet de route»). Dans certains cas, la part de l’utilisation privée est déterminée, en vue de l’imposition à la TVA, sur la base d’autres documents pertinents dans le cadre d’une « évaluation appropriée ». 

En principe, en cas de leasing et de location, le montant de la TVA déductible au titre des loyers, paiements spéciaux, redevances et frais d’entretien doit être réparti, en fonction du rapport entre l’utilisation professionnelle et l’utilisation privée, en une part déductible et une part non déductible. Seule la part déductible de la TVA liée aux frais d’utilisation du véhicule à des fins professionnelles peut alors être réclamée. Dans ce cas, les frais engagés dans le cadre de l’utilisation à titre privé sont exonérés d’impôt. Dans un but de simplification, le chef d’entreprise peut, dans ce cas également, procéder dans un premier temps à la déduction totale de la TVA puis soumettre à la TVA la part réservée à l’utilisation privée du véhicule. 

c. Vente 

En principe, la vente d’un véhicule affecté par le chef d’entreprise au patrimoine de l’entreprise est intégralement assujettie à la TVA. La sortie du véhicule du patrimoine social est assimilée à une livraison contre paiement lorsque le véhicule a donné droit à la déduction totale ou partielle de la TVA. 

2. Quel traitement au regard de l’impôt sur les bénéfices de l’entreprise (impôt sur les sociétés, contribution générale de solidarité, taxe professionnelle...) ? 

a. GmbH (SARL de droit allemand) 

En cas d’utilisation d’un véhicule de fonction par un salarié ou un gérant salarié d’une GmbH, le véhicule doit être affecté à 100 % au patrimoine social. Tous les frais engagés en relation avec le véhicule sont alors considérés comme des frais d’exploitation de la société et sont, en principe, fiscalement déductibles. 

Cas d’un associé gérant d’une GmbH : seule l’utilisation d’un véhicule de société prévue dans le cadre d’une convention de mise à disposition ou d’utilisation de véhicule (même conclue uniquement verbalement, dès lors que les faits réels attestent de cette utilisation) peut être considérée comme une utilisation à des fins professionnelles. En l’absence d’une telle convention écrite ou verbale, l’utilisation du véhicule est considérée comme découlant du mandat social, ce qui conduit alors à une distribution occulte de bénéfices. D’où l’intérêt de conclure, même avec un gérant associé de la société, un contrat de travail en qualité de gérant, et ce dès la prise de fonctions. 

S’il est révélé l’existence d’une distribution occulte de bénéfices (p. ex. lors d’une vérification de comptabilité), l’administration fiscale ne reconnaît pas de telles dépenses comptabilisées en tant que frais d’exploitation mais les ajoute, hors bilan, au résultat réalisé par la GmbH, augmentant ainsi son bénéfice imposable. Ce dernier constitue alors la (nouvelle) assiette pour le calcul de l’impôt sur les sociétés, de la contribution générale de solidarité et de la taxe professionnelle. En règle générale, il en découle des arriérés d’impôts, générant souvent des intérêts en sus. 

b. Utilisation mixte par l’associé d’une société de personnes ou par l’entrepreneur individuel (« Einzelunternehmer ») 

Pour déterminer dans quelle mesure des frais liés à l’utilisation d’un véhicule par le chef d’entreprise également à titre privé sont fiscalement déductibles en tant que frais d’exploitation, il importe avant tout de savoir si le véhicule fait partie du patrimoine social ou du patrimoine privé. Font partie du patrimoine social nécessaire à l’activité de l’entreprise (« notwendiges Betriebsvermögen »), les véhicules utilisés à plus de 50 % à des fins professionnelles. Mais même les véhicules dont l’utilisation professionnelle ne représente qu’entre 10 et 50 % de leur utilisation totale peuvent être volontairement affectés au patrimoine de l’entreprise (« gewillkürtes Betriebsvermögen »). Si un véhicule est affecté au patrimoine social, les frais liés à son acquisition et à son utilisation sont en premier lieu fiscalement déductibles en tant que charges d’exploitation. Cependant, comme les frais liés aux trajets effectués à titre privé ne doivent pas pouvoir diminuer les bénéfices de l’entreprise, ils convient de nouveau de les ajouter au bénéfice social au titre de l’utilisation privée d’un bien social (« Nutzungsentnahme »). 

c. Frais d’acquisition et amortissement 

Les frais d’acquisition d’un véhicule de société correspondent à l’ensemble des dépenses engagées dans le cadre de l’acquisition dudit véhicule, frais annexes inclus. Ces frais d’acquisition doivent être activés. 

Tout au long de la période d’utilisation du véhicule, le bénéfice imposable de la société est diminué du montant correspondant à l’amortissement pour dépréciation. D’après le tableau actualisé des amortissements, la durée d’amortissement applicable aux acquisitions de véhicules de types berlines et breaks est de 6 ans. Il peut être appliqué aux véhicules de grosse cylindrée, selon les cas, une durée d’amortissement plus courte. Pour les véhicules d’occasion, l’amortissement se calcule en principe sur la base de la durée d’utilisation restante. 

d. Vente 

Le produit de la vente d’un véhicule affecté à l’entreprise constitue un produit d’exploitation qui augmente le bénéfice de l’entreprise. Il est donc imposable. 

22 décembre 2015
https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg 0 0 epp.content https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg epp.content2015-12-22 14:08:002021-04-07 11:11:15Memo : Implantation d’une entreprise en Allemagne et imposition des véhicules de sociétés
Droit social

Allemagne : Réforme de la législation allemande en matière de prêt de main d’oeuvre

Ulrich Martin DEA / DESE
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Jörg Luft
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En Allemagne, le prêt de main d’oeuvre est régi par la loi relative à la mise à disposition de salariés (« Arbeitnehmerüberlassungsgesetz »). Le gouvernement allemand envisage de réformer cette loi, parmi d’autres lois sociales, en vue de garantir aux salariés une plus grande protection. Le projet de loi prévoit principalement l’introduction d’une période maximale de mise à disposition de 18 mois, un droit d’égalité des salariés mis à disposition en matière de rémunération après une période de 9 mois ainsi que la fixation, dans la loi, de critères de différenciation permettant la distinction entre les contrats d’entreprise et de service d’une part et le contrat de travail d’autre part (voir le projet de loi du Ministère fédéral du travail et des affaires sociales (BMAS) en date du 16.11.2015). 

La réforme doit précisément permettre d’endiguer l’utilisation, souvent abusive aux yeux de nombreuses organisations syndicales, des contrats d’entreprise et de service en vue de contourner les règles sociales protectrices pour les salariés. L’entrée en vigueur de ces nouvelles dispositions n’est pas prévue avant janvier 2017. 

Quelles sont les principales nouvelles règles prévues en matière de mise à disposition de personnel en Allemagne ? 

  • Durée de mise à disposition : A l’avenir, les salariés ne pourront en principe être mis à disposition de l’entreprise utilisatrice que pendant une période maximale de 18 mois. Toutefois, il est prévu que des périodes de mise à disposition plus longues puissent être convenues par convention collective de branche ou dans le cadre d’un accord basé sur une telle convention collective. 
  • Egalité de salaire : Selon le projet de loi, les salariés mis à disposition devront, en matière de rémunération, être assimilés aux salariés permanents de l’entreprise utilisatrice au plus tard 9 mois après le début de leur activité. Là encore, il est prévu une possibilité de dérogation - même si elle doit rester limitée - par convention collective ; les salariés mis à disposition n’auraient alors un droit à égalité de salaire qu’après 12 mois d’activité seulement. 
  • Grève : Il est en outre prévu de préciser dans le nouveau texte de loi que l’entreprise utilisatrice ne pourra en aucun cas faire appel aux salariés mis à sa disposition pour tenter de mettre fin à un mouvement de grève de son propre personnel. 
  • Co-gestion : Le nouveau texte de loi doit aussi poser comme principe que les salariés mis à disposition devront être pris en compte par l’entreprise utilisatrice dans les seuils de personnel valables pour l’application du système de co-gestion. 
  • Différenciation entre les contrats d’entreprise et les contrats de travail : Pour éviter tout recours abusif aux contrats d’entreprise et aux contrats de service et dans le même temps faciliter la mission de contrôle des autorités, il est prévu que la nouvelle loi reprenne les principaux critères développés dans la jurisprudence pour différencier les contrats d’entreprise et de service d’une part et les contrats de travail d’autre part (nouvel article 611a du Code Civil allemand – BGB). En outre, il doit être précisé dans le nouveau texte de loi qu’il existe bel et bien une relation de travail, indépendamment de l’intitulé et du contenu formel du contrat, si cela reflète l’exécution réelle du contrat. 

21 décembre 2015
https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg 0 0 epp.content https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg epp.content2015-12-21 14:05:002021-04-07 11:10:11Allemagne : Réforme de la législation allemande en matière de prêt de main d’oeuvre
Droit social

Mini-Job en Allemagne : Que se passe-t-il en cas de fortes variations de la rémunération ?

Ulrich Martin DEA / DESE
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Jörg Luft
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En Allemagne, les mini-jobs (activité professionnelle réduite avec exonération de charges sociales) plafonnés à 450 € / mois se caractérisent par la rémunération mensuelle régulière perçue. En cas de fluctuation de la rémunération, la prudence est de mise : en effet, si la rémunération est maintenue sciemment à un niveau élevé pendant quelques mois seulement mais qu’elle est particulièrement basse le reste du temps, cela peut avoir des conséquences sur l’appréciation de l’activité au regard du droit de la sécurité sociale. 

Selon le droit allemand, pour pouvoir parler de mini-job, il faut que la rémunération mensuelle n’excède pas en moyenne un plafond de 450 euros bruts, correspondant à un salaire annuel autorisé de 5.400 euros. En principe, le fait que la rémunération varie et que le salarié touche certains mois plus de 450 euros n’a aucun impact sur la qualification de son activité comme mini-job. A noter cependant que toutes les variations ne sont pas autorisées. 

Quelle rémunération régulière justifie un mini-job en Allemagne ? 

L’employeur allemand doit, au début de la relation de travail, fixer le montant du salaire mensuel que le salarié peut s’attendre à percevoir régulièrement. Ceci vaut indépendamment de la question de savoir si les parties sont convenues du versement de salaires mensuels fixes ou de rémunérations susceptibles de varier, calculées sur la base d’un salaire horaire. On parle d’emploi faiblement rémunéré si, au cours de la période future de référence d’une durée maximale de 12 mois, 

  • il est pratiquement certain que les revenus attendus 
  • n’excèderont pas en moyenne 450 euros par mois et/ou 5.400 euros par an. 

A partir de quand des fluctuations importantes de la rémunération sont-elles susceptibles de remettre en cause le mini-job ? 

La rémunération est réputée connaître d’importantes variations dans les conditions suivantes: une activité à temps plein exercée sur quelques mois de l’année seulement n’a donné lieu à une faible rémunération que parce que la durée du travail et la rémunération au cours des autres mois de l’année ont été diminuées de manière à éviter que le montant global de la rémunération ne dépasse le plafond autorisé pour la période future de référence (au maximum 5.400 euros). Il est ici question de variations qui ne correspondent pas au processus d’exploitation naturel de l’entreprise. 

Autre exemple : l’employeur allemand procède artificiellement à un étalement de l’activité dans le temps de manière à ce qu’elle reste réduite. Dans ce cas, les variations de la durée du travail modifient le caractère de l’activité de telle manière qu’il ne s’agit alors plus en permanence de la même activité régulière. Cette activité ne saurait donc être évaluée de manière homogène, de sorte qu’il s’agit dans ce cas, du moins partiellement, d’une activité donnant obligatoirement lieu au versement des cotisations de sécurité sociale. 

Quelles sont les conséquences des variations de rémunérations habituelles au sein de l’entreprise ou en cas de remplacement de salariés en arrêt maladie ? 

En principe, dès lors que les plafonds de rémunération (prorata temporis) caractérisant une activité réduite sont respectés, les variations de rémunération classiques dues au fonctionnement interne de l’entreprise et aux processus de travail n’ont aucun impact sur le caractère permanent de la faible rémunération de l’activité. En effet, l’employeur peut facilement justifier de telles variations. Cela vaut par exemple pour les variations de rémunérations prévisibles en cours d’année en raison d’un accroissement de la charge de travail dû aux remplacements planifiés de salariés en congés. 

La rémunération peut également connaître de fortes variations en cours d’exécution de l’activité en raison du remplacement de salariés en arrêt maladie. De telles variations ne sont, quant à elles, pas prévisibles. Cette situation existe notamment si une personne exerçant son activité dans le cadre d’un mini-job doit exécuter le travail d’un employé à temps plein qui se trouve en arrêt maladie. 

Dans ce cas, le plafond de rémunération caractérisant un mini-job peut, au cas par cas, être dépassé pendant l’année sur une période de 3 mois maximum.

30 novembre 2015
https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg 0 0 epp.content https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg epp.content2015-11-30 12:04:002021-04-07 11:06:17Mini-Job en Allemagne : Que se passe-t-il en cas de fortes variations de la rémunération ?
Droit social

Salariés en Allemagne : Quand les salariés en Allemagne doivent-ils effectuer des heures supplémentaires – et comment sont-elles rémunérées ?

Ulrich Martin DEA / DESE
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En ce qui concerne la question des heures supplémentaires, les salariés allemands font partie du groupe de tête au sein de l’UE. Indépendamment des statistiques, du point de vue juridique, il se pose la question de savoir dans quelle mesure les salariés allemands sont tenus d’effectuer des heures supplémentaires et comment celles-ci doivent être rémunérées. 

En moyenne, un salarié allemand effectue environ deux heures et demie de travail par semaine en plus de sa durée du travail contractuelle. Conformément aux conventions collectives, les employés allemands doivent travailler en moyenne 37,7 heures par semaine ; mais en réalité, ils effectuent environ 40,3 heures de travail. C’est ce qui ressort d’une étude de l’agence européenne Eurofound qui a révélé que les Allemands sont parmi ceux qui font le plus d’heures supplémentaires en comparaison avec tous les autres Européens. 

L’employeur peut-il ordonner des heures supplémentaires de manière unilatérale ? 

Selon le droit du travail allemand, un employeur ne peut pas imposer purement et simplement à ses salariés de faire des heures supplémentaires. Sinon, il pourrait modifier unilatéralement un élément essentiel du contrat de travail – à savoir la durée du travail – en utilisant son droit de direction. En principe, sans stipulation expresse, le salarié allemand n’est pas tenu d’effectuer des heures supplémentaires. Cela signifie qu’une convention commune est nécessaire, par laquelle l’employeur et le salarié se mettent d’accord sur l’accomplissement d’heures supplémentaires. 

Ainsi, l’employeur et le salarié peuvent s’entendre, au cas par cas, sur le fait que le salarié doive travailler plus longtemps. A cet égard, un accord verbal voire tacite suffit. Cependant, pour plus de transparence, il est conseillé de prévoir une règle concernant les heures supplémentaires directement dans le contrat de travail. Pour qu’une telle clause soit valable, c’est-à-dire pour que l’employeur puisse souverainement ordonner des heures supplémentaires, elle doit stipuler le nombre maximal d’heures supplémentaires que le salarié peut être amené à effectuer. 

De quoi faut-il tenir compte en cas d’accords d’entreprises ou de conventions collectives contenant des règles particulières ? 

Il convient de noter en outre que le comité d’entreprise en Allemagne dispose d’un droit de cogestion en matière d’heures supplémentaires (§ 87 al.1 n° 3 de la loi allemande sur l’organisation interne des entreprises – en allemand en abrégé « BetrVG »). S’il existe un accord d’entreprise prévoyant les conditions dans lesquelles l’employeur peut ordonner des heures supplémentaires, l’autorisation des heures supplémentaires relève alors de cet accord. 

Ceci vaut également pour les conventions collectives : le caractère licite des heures supplémentaires ordonnées par l’employeur découle directement de la convention collective. 

Quelle est la situation en cas d’urgence ? 

Dans des cas exceptionnels, l’employeur allemand peut également imposer unilatéralement à ses salariés des heures supplémentaires, même s’il n’existe pas de dispositions contractuelles à cet égard. Cette règle ne vaut toutefois qu’en cas d’urgence ou de catastrophe, ce qui reste toutefois très rare. Dans de vraies situations d’urgence – donc lors d’événements, non prévisibles pour l’employeur, pouvant mettre des personnes en danger –, le devoir de loyauté du salarié peut imposer à ce dernier d’effectuer des heures supplémentaires ordonnées unilatéralement par son employeur. 

Les heures supplémentaires ordonnées doivent-elles être rémunérées en Allemagne ? 

L’obligation d’effectuer des heures supplémentaires doit être distinguée de la question de leur rémunération. En règle générale, le salarié allemand doit être rémunéré pour les heures supplémentaires effectuées puisqu’il réalise un volume d’heures de travail supérieur à celui prévu à son contrat de travail (voir l’art. 612 al. 1 BGB, code civil allemand, à appliquer par analogie). Il convient cependant de noter qu’il n’existe pas de principe général de droit selon lequel les heures supplémentaires doivent toujours donner lieu à rémunération. Si un accord en ce sens a été 

conclu, des jours de repos peuvent également être accordés au salarié en compensation de ses heures supplémentaires. Ce n’est que dans des cas exceptionnels, comme pour les cadres percevant un salaire plus élevé, que la rémunération des heures supplémentaires dans le cadre des fonctions habituelles est déjà incluse dans le salaire convenu.

23 novembre 2015
https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg 0 0 epp.content https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg epp.content2015-11-23 12:02:002021-04-07 11:05:51Salariés en Allemagne : Quand les salariés en Allemagne doivent-ils effectuer des heures supplémentaires – et comment sont-elles rémunérées ?
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