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Droit social

Entreprendre en Allemagne : Responsabilité de l’employeur en cas de certificat de travail non conforme à la réalité

Ulrich Martin DEA / DESE
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Jörg Luft
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Tout salarié allemand a droit, au terme de son contrat de travail, à un certificat de travail. L’employeur devrait toujours porter une attention toute particulière à la formulation de ce document car, en cas de certificat de travail non conforme à la réalité, il peut être tenu de verser des dommages et intérêts à son ancien salarié ainsi qu’au nouvel employeur. 

En Allemagne, un salarié a droit à un certificat de travail écrit attestant son activité au sein de la société ainsi que sa durée ; on parle de certificat de travail « simple » (« einfaches Zeugnis ») (art. 109 GewO - Code allemand relatif à la règlementation des métiers du commerce, de l’industrie et de l’artisanat). Le salarié peut également demander à son employeur de lui délivrer un certificat de travail « qualifié » (« qualifiziertes Arbeitszeugnis »), qui contient en outre une évaluation de sa prestation et de son attitude au sein de la société. Si l’employeur ne respecte pas les obligations découlant de l’article 109 GewO et s’il établit un certificat non conforme à la réalité ou incomplet, ou bien s’il tarde à délivrer le certificat de travail, il est tenu de dédommager le salarié du préjudice subi en raison de sa mauvaise exécution desdites obligations. La charge de la preuve et de l’exposé des faits, concernant le fait que la remise tardive du certificat de travail ou la remise d’un 

certificat non conforme à la réalité est effectivement à l’origine du préjudice subi par le salarié, incombe à ce dernier. A cet égard, il se doit de respecter les principes généraux en droit civil. 

Dans quelle mesure l’employeur est-il responsable envers son ancien salarié allemand ? 

Concrètement, tout salarié allemand faisant valoir des droits à des dommages et intérêts pour cause de perte de salaire doit rapporter la preuve qu’un employeur donné ne l’a pas embauché uniquement parce qu’il manquait son certificat de travail. A cet égard, même pour les cadres, le simple défaut de certificat de travail n’empêche pas automatiquement une embauche. Dans ce cas toutefois, le salarié peut s’appuyer sur certaines facilités que lui accorde le Code Civil allemand (BGB) et le Code de procédure civile allemand (ZPO) en matière de charge de la preuve. Dès lors, il n’est tenu qu’à fournir au tribunal, dans un premier temps, les éléments factuels de base permettant au juge de statuer ou d’apprécier les faits. Le salarié doit ensuite exposer les faits et rapporter la preuve que c’est précisément parce qu’il manquait son certificat de travail qu’il n’a pas été embauché. Il suffit au salarié, par exemple, d’exposer qu’un certain employeur s’est sérieusement intéressé à sa candidature et que la question du certificat de travail a été évoquée. 

Le salarié devrait en tout état de cause demander rapidement la remise d’un certificat de travail en bonne et due forme et exposer concrètement ses réclamations afin que l’employeur sache précisément quelles modifications il souhaite obtenir dans son certificat de travail. En effet, s’il laisse plusieurs mois s’écouler, le salarié court le risque que son attitude soit perçue comme contradictoire et que toute demande de dommages et intérêts de sa part soit exclue (principe de bonne foi, voir art. 242 BGB – Code civil allemand). 

Dans quelle mesure l’ancien employeur est-il responsable envers le nouvel employeur allemand ? 

L’ancien employeur doit s’abstenir, dans le certificat de travail, de toute fausse information et de toute évaluation qui ne serait pas conforme à sa conviction ni raisonnablement défendable. S’il ne se conforme pas à cette obligation de vérité, il peut être tenu de verser des dommages et intérêts au nouvel employeur. Ainsi, à titre d’exemple, un employeur qui ne ferait pas mention, dans le certificat de travail, des nombreux détournements ou autres délits financiers commis par son ancien salarié, pourrait voir sa responsabilité engagée envers le nouvel employeur pour dommage causé à autrui par des faits contraires aux bonnes moeurs (art. 826 BGB) ou pour non-respect de principes contractuels ou quasi-contractuels. Si un employeur atteste de la pleine confiance que l’on peut accorder à son salarié alors que celui-ci a détourné une grosse somme d’argent, le certificat de travail contient alors une attestation gravement non conforme et est de nature à tromper un nouvel employeur. Si le nouvel employeur embauche le salarié en question sur la base de la confiance qu’il croit pouvoir lui accorder et si le salarié commet également un vol chez lui, l’ancien employeur devra alors verser des dommages et intérêts en tant qu’auteur du certificat de travail. 

23 novembre 2015
https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg 0 0 epp.content https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg epp.content2015-11-23 11:59:002021-04-07 11:05:33Entreprendre en Allemagne : Responsabilité de l’employeur en cas de certificat de travail non conforme à la réalité
Droit social

Véhicule de fonction en Allemagne : Carnet de bord électronique – dictaphone et tableau excel ne constituent pas des preuves

Ulrich Martin DEA / DESE
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Les salariés allemands autorisés à utiliser un véhicule de société également à des fins privées sont tenus de déclarer fiscalement l’avantage en nature qui découle de cette utilisation. L’imposition de cet avantage en nature peut se faire en appliquant la règle du 1 % ou la méthode du carnet de bord. A cet égard, un dictaphone ou des tableaux excel ne sont pas reconnus comme constituant un carnet de bord conforme. 

En principe, l’avantage en nature que constitue l’utilisation à des fins privées d’un véhicule de société en Allemagne est évalué mensuellement, de manière forfaitaire, à hauteur de 1 % du prix catalogue TTC (règle du 1 %). A titre d’alternative, le salarié peut également calculer la quote-part des frais liée à l’utilisation privée du véhicule dès lors qu’il est en mesure de justifier du rapport entre les déplacements professionnels et les trajets effectués à titre privé grâce à un carnet de bord conforme, ce qui suppose en particulier la mention de la date et de la destination respectives des trajets effectués. 

Dans quels cas un carnet de bord électronique peut-il être reconnu par l’administration fiscale allemande ? 

Un carnet de bord électronique n’est reconnu par l’administration fiscale allemande dans le cadre de l’imposition de l’avantage en nature que constitue la mise à disposition d’un véhicule de fonction pour une utilisation également privée que si ce support contient les mêmes informations qu’un carnet de bord au format papier. Toute modification a posteriori doit, selon le fonctionnement du logiciel utilisé, être rendue techniquement impossible ou, à tout le moins, sa portée doit être visualisable et documentée dans le fichier lui-même. Ainsi, selon ces règles, un carnet de bord tenu sous forme de tableau excel n’est pas conforme (voir arrêt de la Cour Fédérale des Finances (Bundesfinanzhof) en date du 16 novembre 2005 sur la question de savoir si un fichier informatique constitue un carnet de bord conforme). 

Dans un cas récemment jugé par le Finanzgericht (équivalent allemand d’un tribunal administratif aux affaires fiscales) de Cologne, le demandeur avait tenu son carnet de bord en utilisant un dictaphone (Finanzgericht Köln, jugement du 18 juin 2015, Az 10 K 33/15 – pourvoi en cassation autorisé). Régulièrement, sa secrétaire retranscrivait les informations enregistrées sur la bande dans des fichiers excel. Les feuillets étaient conservés et reliés en fin d’année. De même, les bandes étaient conservées, sans être réenregistrées. L’agent du fisc en charge du contrôle n’a toutefois pas reconnu le carnet de bord et a procédé à l’évaluation de l’avantage en nature en appliquant la règle du 1 %. 

L’action entamée dans ce contexte par devant le Finanzgericht n’a pas eu le succès escompté par le demandeur. Aussi bien les cassettes enregistrées que les tableaux excel ne constituent pas une forme de carnet de bord conforme. Ces supports peuvent à tout moment être modifiés, même si, dans certaines circonstances, cela peut s’avérer difficile. Le tribunal a considéré qu’un carnet de bord physique qui n’était pas tenu à la main, mais au moyen d’enregistrements électroniques, n’était conforme que si lesdits enregistrements électroniques donnaient lieu à des impressions papier.

17 novembre 2015
https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg 0 0 epp.content https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg epp.content2015-11-17 11:58:002021-04-07 11:05:10Véhicule de fonction en Allemagne : Carnet de bord électronique – dictaphone et tableau excel ne constituent pas des preuves
Droit social

Employeurs en Allemagne : Contrôles par les organismes de sécurité sociale (équivalant des contrôles URSSAF en France)

Ulrich Martin DEA / DESE
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Les contrôles réalisés par les organismes de sécurité sociale en Allemagne (« sozialversicherungsrechtliche Betriebsprüfung ») ont pour but de vérifier si les cotisations sociales ont été prélevées en temps et en heure et dans leur intégralité. Les caisses allemandes d’assurance retraite contrôlent au minimum tous les quatre ans si les employeurs respectent bien ces obligations. Lorsqu’un employeur s’oppose à un tel contrôle, la Deutsche Rentenversicherung (DRV – caisse d’assurance retraite en Allemagne) peut l’imposer « de force ». En dernier recours, il peut même être délivré un mandat d’arrêt par le Sozialgericht (tribunal du contentieux social), comme cela a été le cas récemment dans le cadre d’un litige porté devant le Landessozialgericht (instance supérieure en matière de contentieux social) du Bade-Wurtemberg. 

Selon le droit allemand de la sécurité sociale, les contrôles effectués par les organismes de sécurité sociale sont censés leur éviter des pertes au niveau des contributions sociales (art. 76 al. 1 SGB IV – code allemand de la sécurité sociale, Livre IV). Les organismes d’assurance retraite soumettent les employeurs à un contrôle au moins tous les quatre ans. 

Sur quoi porte le contrôle en Allemagne? 

Le contrôle porte avant tout sur les cotisations et contributions à verser au titre des assurances suivantes : 

  • assurance maladie (« Krankenversicherung »), 
  • assurance dépendance (« Pflegeversicherung »), 
  • assurance vieillesse (« Rentenversicherung »), 
  • assurance chômage (« Arbeitslosenversicherung »), 
  • assurance contre les accidents corporels (« Unfallversicherung »), 
  • régime de sécurité sociale des artistes (« Künstlersozialabgabe » - contribution sociale des artistes) 
  • régime de garantie des créances des salariés (« Insolvenzgeldumlage ») 

ainsi que sur les justificatifs de cotisations et les déclarations à produire à cet égard. 

Il est notamment vérifié que : 

  • les cotisations de sécurité sociale ont été intégralement et correctement décomptées, 
  • la retenue de la part salariale des cotisations sociales a été correctement effectuée, 
  • le montant correct des cotisations et prélèvements selon la loi allemande « Aufwendungsausgleichsgesetz » (1) a été versé aux caisses d’assurance maladie, à échéance. 

Le contrôle s’étend sur l’ensemble des documents relatifs aux salaires. Il peut être élargi à toute la comptabilité, y compris les écritures et pièces justificatives correspondantes. Les agents de contrôle sont également tenus de consulter les avis et rapports de l’administration fiscale et de les exploiter du point de vue du droit de la sécurité sociale. 

Dans le cadre d’un contrôle distinct, appelé « Lohnsteuer-Außenprüfung », il est également vérifié que l’employeur allemand a correctement reversé l’impôt sur le revenu, prélevé à la source. 

Comment s’effectue le contrôle ? L’employeur doit-il être prévenu ? 

Le contrôle s’effectue toujours après annonce auprès de l’employeur au minimum deux semaines avant la date du contrôle (§ 7 BVV) (2). 

Le déroulement du contrôle n’est pas soumis à un formalisme strict. Les contrôles peuvent être effectués de manière aléatoire, sur la base d’éléments scrupuleusement sélectionnés (art. 11 al. 1 BVV). 

L’employeur doit mettre gracieusement à disposition une salle ou un poste de travail adéquat ainsi que les moyens nécessaires. Les frais occasionnés à l’employeur dans le cadre de tels contrôles ne donnent lieu à aucun remboursement. 

Les constatations à l’issue des contrôles sont présentées à l’employeur dans le cadre d’une réunion finale. Elles sont ensuite résumées dans un rapport et communiquées à l’employeur par acte administratif. 

Dans le cadre d’un rappel de cotisation, la caisse d’assurance vieillesse fixe un délai pour le paiement des cotisations, qui doivent être versées à l’organisme collecteur au plus tard 3 jours ouvrés avant la fin du mois suivant la date d’établissement de l’avis de rappel. 

Que se passe-t-il si l’employeur s’oppose au contrôle ? 

La Deutsche Rentenversicherung dispose de moyens coercitifs, telle l’astreinte, qui peut atteindre 50.000 EUR. En règle générale toutefois, il est fixé dans un premier temps une astreinte entre 500 EUR et 1.000 EUR. Le but est d’inciter les employeurs à remplir leurs obligations d’information et de présentation des pièces justificatives. 

En cas de non-paiement de l’astreinte ou si elle n’est pas recouvrable, la DRV peut également solliciter du Sozialgericht qu’il ordonne une mesure de contrainte judiciaire en vue de soumettre l’entreprise au contrôle. 

Cela a été le cas dans le cadre d’un litige récemment tranché par le Landessozialgericht de Bade-Wurtemberg (LSG Baden Württemberg, arrêt du 27.05.2015, L 4 R 1167/15 B). Malgré plusieurs annonces de contrôle et la menace de conséquences, une dirigeante allemande avait refusé de se faire contrôler, ce qui lui a valu d’être directement placée sous mandat d’arrêt. Le tribunal a considéré dans ce cas qu’une mesure de contrainte judiciaire de 5 jours était appropriée. A aucun moment, la dirigeante n’avait réagi et elle aurait pu éviter la mesure d’emprisonnement par la production de documents.

(1) Loi allemande votée en 2006 et fixant les conditions selon lesquelles les employeurs peuvent se faire rembourser les coûts engendrés par les prestations compensatrices et de maternité versées aux salariés. En outre, elle prévoit les modalités de répartition des charges financières supplémentaires sur la totalité des employeurs. 

(2) Beitragsverfahrensverordnung: Règlement allemand relatif au calcul, au paiement, à la transmission, au décompte et au contrôle du montant global des parts patronales et salariales des cotisations sociales. 

17 novembre 2015
https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg 0 0 epp.content https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg epp.content2015-11-17 11:46:002021-04-07 11:04:41Employeurs en Allemagne : Contrôles par les organismes de sécurité sociale (équivalant des contrôles URSSAF en France)
Droit social

Salariés en Allemagne : Maintien de salaire pendant la durée d’une cure

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Les salariés allemands peuvent prétendre au maintien de leur salaire, tout comme en cas de maladie, lorsqu’ils ne peuvent pas travailler en raison d’une mesure de prévention ou de suivi médical. Néanmoins, le salarié doit justifier de l’accord d’un organisme de sécurité sociale, tel que sa caisse d’assurance-maladie, ainsi que de la nécessité de cette mesure du point de vue médical. 

Ainsi en a décidé le Landesarbeitsgericht (LAG - Cour d’appel en matière sociale) du Land de Basse-Saxe dans un récent jugement. Une salariée allemande s’était inscrite à une cure ambulatoire d’ordre préventif d’une durée de trois semaines. Sa caisse d’assurance-maladie avait pris en charge une partie des frais de traitement ainsi que des autres frais, tels que frais d’hébergement et de restauration et taxe de séjour. 

Aucun accord n’ayant pu être trouvé quant au traitement du temps d’absence de la salariée, l’employeur avait considéré ces trois semaines comme un congé de repos. 

Le Arbeitsgericht (équivalent du Conseil de Prud’hommes en France) avait rejeté en première instance la demande de la salariée tendant à obtenir le maintien de son salaire durant la cure. Le Landesarbeitsgericht, saisi par la salariée en appel, a confirmé le jugement entrepris. 

Selon cette juridiction d’appel, il ne ressort ni du courrier de la caisse d’assurance-maladie, ni des attestations médicales produites par la salariée que la cure était destinée à remédier à un état de santé fragile susceptible de déclencher une maladie à court terme, ou à prévenir une maladie imminente ou encore à éviter l’aggravation d’une maladie. 

Les cures de repos uniquement destinées à prévenir des manifestations générales du vieillissement ou à améliorer le bien-être des salariés n’ouvrent pas droit au maintien de salaire (cf. arrêt du LAG du Land de Basse-Saxe en date du 27.03.2015, 10 Sa 1005/14, dont le pourvoi auprès du Bundesarbeitsgericht (BAG) - Cour fédérale compétente en matière sociale - a été autorisé). 

28 septembre 2015
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Droit social

Entreprises en Allemagne : Harcèlement moral en entreprise et droits à dommage et intérêts des salariés

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Le Bundesarbeitsgericht (BAG - Cour fédérale allemande du travail) a défini le harcèlement moral comme le fait, pour des salariés, d’être systématiquement la cible d’attaques, de médisances ou de discriminations de la part d’autres salariés ou de supérieurs hiérarchiques. En Allemagne, si le salarié peut prouver l’existence d’un harcèlement moral et si l’employeur a omis de manière fautive d’intervenir, le salarié peut faire valoir des droits à dommages et intérêts tant en réparation du préjudice matériel, tel que la perte de salaire, que du préjudice moral. 

Quels sont les principaux éléments déclencheurs du harcèlement moral en entreprise en Allemagne ? 

Les attaques, exclusions ou offenses sont constitutifs de harcèlement. Il y a harcèlement par exemple lorsqu’un collègue est réduit au silence, lorsque tout le monde quitte la pièce dès qu’un salarié y pénètre ou lorsqu’une personne est en permanence traitée d’incapable. 

Les principaux éléments déclencheurs du harcèlement moral en entreprise sont les suivants : 

  • carences dans l’organisation du travail, p.ex. postes vacants ou mauvaise gestion du temps; 
  • faiblesses au niveau du personnel d’encadrement, p. ex. les supérieurs hiérarchiques ne donnent pas l’exemple ou négligent leur devoir d’assistance envers les salariés; 
  • statut social particulier de l’intéressé, p. ex. sexe, nationalité ou handicap. 

Les relations entre les différentes personnes travaillant au sein d’une entreprise devraient être clairement définies. Les récentes évolutions ont amené les entreprises allemandes à conclure de plus en plus souvent des accords portant sur le harcèlement moral. Les réunions d’information, la présence au sein de l’entreprise d’interlocuteurs privilégiés formés à la lutte contre le harcèlement moral et un style de direction d’entreprise exemplaire contribuent à une approche préventive de cette problématique. 

Quels sont les droits du salarié s’il peut établir avoir été victime de harcèlement moral dans l’entreprise allemande ? 

Si un salarié souhaite se défendre, il doit concrètement dénoncer, et le cas échéant prouver, les faits sur lesquels il fonde ses griefs. 

En Allemagne, si un salarié peut établir avoir été victime de harcèlement moral et si l’employeur a omis de manière fautive d’intervenir, le salarié peut faire valoir des droits à dommages et intérêts tant en réparation du préjudice matériel, tel que la perte de salaire, que du préjudice moral (article 278 ou article 831 du code civil allemand - BGB). A cet égard, le salarié est tenu de limiter le dommage subi en dénonçant tout d’abord auprès de l’employeur les actes de harcèlement moral dont il est victime et en demandant à ce dernier de remédier à cette situation (LAG - Cour d’appel en matière sociale - du Land de Schleswig-Holstein, arrêt du 28.3.2006, 5 Sa 595/05). 

Le salarié peut également exercer un « droit de retrait » pendant la période durant laquelle il est victime de harcèlement moral, c’est-à-dire que, pendant cette période, il n’est pas obligé de mettre sa force de travail au service de l’employeur (BAG, arrêt du 23.1.2007, 9 AZR 557/06). Une autre possibilité pour le salarié consiste à prendre acte de la rupture de son contrat de travail avec effet immédiat. Selon l’article 628 al. 2 du Code civil allemand, cette prise d’acte peut être assortie d’une demande de dommages et intérêts à l’encontre de l’employeur (LAG Berlin, arrêt du 17.1.2003, 6 Sa 1735/02).

22 septembre 2015
https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg 0 0 epp.content https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg epp.content2015-09-22 11:27:002021-04-07 10:38:59Entreprises en Allemagne : Harcèlement moral en entreprise et droits à dommage et intérêts des salariés
Droit social

Véhicules de sociétés en Allemagne : Traitement fiscal en cas de redevances de leasing avantageuses

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Toute mise à disposition d’un véhicule de société, constituant un avantage en nature à évaluer par application de la règle du 1% ou de la méthode du carnet de bord, suppose que le véhicule ne soit pas affecté au salarié, mais à l’employeur. Ainsi en a décidé la Cour fédérale des finances (BFH) dans un arrêt tout récent. 

La mise à disposition d’un véhicule de société par un employeur allemand au profit de ses salariés constitue un avantage en nature qu’il convient en principe d’évaluer en appliquant la règle du 1% ou la méthode du carnet de bord. Le paiement d’un droit d’utilisation ne saurait éviter une telle évaluation (BFH, arrêt du 7.11.2006, VI R 95/04, publié au journal officiel allemand BStBl. 2007 II, p. 269). 

Le droit d’utilisation diminue l’avantage en nature 

Si le salarié verse à son employeur un droit d’utilisation au titre de l’utilisation du véhicule de société à des fins privées, l’avantage en nature imposable s’en trouve diminué. Cette règle s’applique que cette rémunération soit calculée à hauteur d’un montant forfaitaire ou sur la base de l’utilisation réelle du véhicule (voir la circulaire du Ministère fédéral des Finances (BMF) en date du 19.4.2013, publiée au BStBl. I, p. 513). 

L’arrêt concernait la mise à disposition d’un véhicule de société destiné à une utilisation mixte (à titre professionnel et à titre privé) que l’employeur avait pris en location avec option d’achat à des conditions tarifaires avantageuses. Conformément aux accords passés, la salariée supportait l’intégralité des frais liés au véhicule, à savoir aussi les redevances de leasing. Pour cette raison, elle n’entendait pas être soumise à l’impôt au titre de l’avantage en nature. 

Le véhicule de leasing aurait dû être affecté à la salariée 

Le centre des impôts allemand avait cependant soumis à l’impôt, au titre de l’avantage en nature, la différence entre les redevances convenues et celles appliquées sur le marché. Il avait considéré qu’une évaluation – le cas échéant plus avantageuse – de l’avantage en nature par application de la règle du 1% ou de la méthode du carnet de bord n’entrait pas en ligne de compte dans la mesure où le véhicule pris en leasing devait être affecté à la salariée, et non à son employeur. Dans son arrêt, le BFH a sollicité des éléments factuels complémentaires. Selon les termes de l’arrêt, on ne peut parler de mise à disposition d’un véhicule de société constituant un avantage en nature à évaluer par application de la règle du 1% ou de la méthode du carnet de bord dès lors que le véhicule doit être affecté au salarié. Il convient dans un tel cas d’évaluer les avantages potentiels conformément aux principes généraux, lesquels s’appliquent notamment au traitement des rabais (voir arrêt du BFH en date du 18.12.2014, Urteil VI R 75/13). 

Affectation d’un véhicule à un salarié 

Un véhicule peut, le cas échéant, être affecté au salarié si : 

  • le salarié est propriétaire du véhicule; 
  • le salarié peut disposer du véhicule comme un propriétaire (propriétaire de fait) ou en qualité de crédit-preneur; 
  • l’employeur met le véhicule à disposition du salarié en vertu d’une relation contractuelle spécifique indépendante du contrat de travail, tel un contrat de leasing. Ceci vaut également si l’employeur est lui-même le crédit-preneur et s’il met le véhicule à disposition de son salarié dans le cadre d’un sous-contrat de leasing. 

Pour l’affectation du véhicule au salarié, il importe que, dans les faits, ce dernier soit réellement titulaire, vis-à-vis de son employeur, des principaux droits et obligations d’un crédit-preneur, c’est-à-dire qu’il soit tenu au paiement d’une redevance à verser par mensualités et qu’il soit le seul à supporter les risques et à engager sa responsabilité pour l’entretien ainsi qu’en cas de vices, de perte ou de détérioration du véhicule. 

A noter : Le litige tranché par le BFH montre précisément qu’un tel montage permet difficilement d’opérer une délimitation nette entre l’employeur et le salarié. En règle générale, l’employeur souhaite faire bénéficier son salarié des conditions tarifaires avantageuses qu’offre la conclusion d’un contrat de leasing par une entreprise et/ou, le cas échéant, d’avantages fiscaux. A l’inverse, on cherche à éviter que l’employeur n’ait à supporter des coûts. Mais cela peut s’avérer fiscalement désavantageux si, au final, il n’est pas reconnu une mise à disposition d’un véhicule de société. 

10 août 2015
https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg 0 0 epp.content https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg epp.content2015-08-10 11:12:002021-04-06 11:15:32Véhicules de sociétés en Allemagne : Traitement fiscal en cas de redevances de leasing avantageuses
Droit social

Entreprises en Allemagne : Cessation du contrat de travail et imposition de l’indemnité de rupture (rupture conventionnelle, licenciement)

Ulrich Martin DEA / DESE
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L’indemnité versée à un salarié ou à un gérant au titre de la rupture de son contrat de travail ou de son contrat de mandat (licenciement, rupture conventionnelle) est considérée, en Allemagne, comme un revenu imposable et peut, sous certaines conditions, bénéficier d’une imposition à taux réduit. Les indemnités sont, en règle générale, entièrement exonérées de charges sociales, de sorte que ni l’employeur, ni le salarié n’est tenu de verser de cotisations sociales au titre de l’indemnité. 

Nombre d’entreprises allemandes désirant se séparer de salariés sans avoir recours à un licenciement proposent à ces salariés une rupture conventionnelle prévoyant le versement d’une indemnité. La rupture conventionnelle est également souvent proposée dans le cadre d’une transaction judiciaire pour mettre fin à une procédure pour licenciement abusif. En pratique, les parties s’accordent généralement sur le paiement d’une indemnité à concurrence de 0,5 mois de salaire brut par année d’ancienneté. A noter que, selon le droit du travail allemand, le salarié ne bénéficie pas d’un droit légal général à indemnisation en cas de rupture de son contrat de travail. 

Quelles sont les conditions prévues par le législateur allemand pour l’application d’un taux d’imposition réduit aux indemnités ? 

Pour l’application du régime fiscal de faveur aux indemnités de fin de contrat, les articles 24 et 34 de la loi allemande relative à l’impôt sur le revenu (EStG) posent les conditions suivantes : 

  • Rupture de la relation de travail initiée par l’employeur ou prononcée par un tribunal, 
  • Existence d’un lien de causalité entre la rupture de la relation de travail et l’indemnité. Si l’indemnité couvre également des droits acquis au cours de la relation de travail, tels que des créances salariales, le régime fiscal de faveur ne s’applique pas. « L’avancement » de la date de rupture de la relation de travail permet de remplacer les salaires qui auraient dû être versés jusqu’au terme initial du contrat par une indemnité fiscalement avantageuse. 
  • Compensation de futures pertes de revenus à laquelle le contrat de travail rompu n’ouvre légalement aucun droit. 
  • Concentration de revenus sur une année civile. Il y a concentration de revenus si l’indemnité excède les émoluments que le salarié aurait perçus jusqu’à la fin de l’année civile en cas de poursuite de la relation de travail. A cet égard, un dépassement de ces émoluments de 1 euro seulement suffit. 

Les indemnités soumises à un taux d’imposition réduit peuvent également être versées au cours de l’année suivant la date de signature de la convention d’indemnisation si, p. ex. pour des raisons de progression du taux d’imposition, cette solution est plus avantageuse pour le salarié. 

Néanmoins, aux termes de la jurisprudence de la Cour fédérale des finances (Bundesfinanzhof), la répartition de l’indemnité en deux versements partiels ou plus, répartis sur plusieurs périodes d’imposition, présente des inconvénients du point de vue fiscal dans la mesure où, dans ce cas, il manque à la charge fiscale le caractère exceptionnel que lui donne la concentration de revenus et qui est nécessaire à l’application du régime fiscal de faveur. 

Quel taux d’imposition des indemnités en Allemagne ? 

Le taux d’imposition des indemnités de fin de contrat bénéficiant d’un régime de faveur est calculé en plusieurs étapes dans le cadre d’une procédure complexe, le but étant de réduire la progression de l’impôt pour l’année de versement (§ 34 EStG, loi allemande relative à l’impôt sur le revenu). Le principe de base consiste à répartir les revenus exceptionnels imposables (§§ 24, 34 EStG) sur une période fictive de 5 ans et de faire une distinction entre la charge fiscale en découlant (1/5) et le montant de l’impôt dû, en cas d’imposition normale, au titre de l’année fiscale du versement de l’indemnité. Selon la méthode de calcul à appliquer, les effets positifs du régime fiscal de faveur seront d’autant plus visibles si la progression de l’impôt sur le revenu est faible, notamment en cas de perception d’allocations chômage ou d’une pension de retraite exonérées d’impôt suite à la cessation du contrat de travail. Si, en revanche, les revenus perçus sont soumis à un impôt à forte progression, le salarié peut ne pas ressentir, ou uniquement faiblement, les effets du régime fiscal de faveur. 

A noter : Etant donné la complexité des règles de droit fiscal et les risques qui en découlent en matière d’indemnisation dans le cadre de conventions relatives à la rupture de la relation de travail, il est conseillé de faire appel à un expert qui saura éviter les écueils en matière fiscale. 

Les indemnités de départ, sont-elles assujetties aux cotisations sociales en Allemagne? 

En Allemagne, les indemnités sont intégralement exonérées de cotisations sociales si elles sont destinées, dans le cadre de la rupture du contrat de travail, à indemniser la future perte de revenus découlant de la perte de l’emploi (§ 14 al. 1 SGB IV, Livre IV du Code allemand de la sécurité sociale). 

Quelles indemnités vont être versées dans le cadre d’une procédure pour licenciement abusif intentée en Allemagne? 

Même dans le cadre de procédures intentées pour licenciement abusif, il existe la possibilité d’obtenir la résolution judiciaire d’un contrat de travail moyennant versement d’une indemnité. Dans le cas de telles procédures judiciaires, il n’est pas rare que la juridiction compétente en matière sociale (Arbeitsgericht) statue en faveur du salarié et constate le caractère abusif du licenciement ; néanmoins, il arrive souvent qu’une collaboration en bonne intelligence ne soit désormais plus possible entre l’employeur et le salarié. Le tribunal prononce alors la rupture de la relation de travail et fixe le montant de l’indemnité à verser au salarié. 

A cet égard, le tribunal se doit de respecter son obligation d’équité dans le cadre de son pouvoir souverain. En règle générale, il peut ordonner le versement d’une indemnité pouvant aller jusqu’à 12 mois de salaire. Les salariés âgés de 50 ans et plus peuvent, quant à eux, se voir allouer des montants supérieurs. 

Quelles indemnités vont être versées dans le cadre d’un licenciement prononcé en Allemagne pour motif économique ? 

Dans les cas de licenciement pour motif économique, le droit du travail allemand cherche à promouvoir le règlement extrajudiciaire des différends entre employeurs et salariés et à éviter que les salariés n’intentent une action en justice visant à contester le bien-fondé du licenciement dont ils ont fait l’objet. 

Ainsi, la législation allemande offre à l’employeur la possibilité de licencier un salarié pour motif économique tout en lui proposant de lui verser une indemnité dont le montant est fixé dans les textes de loi, dès lors qu’il lui demande en contrepartie de renoncer à intenter toute action en justice visant à contester le bien-fondé du licenciement pour motif économique. 

Ceci suppose, aux termes du § 1a KSchG (loi allemande relative à la protection contre le licenciement abusif), 

  • que le licenciement prononcé par l’employeur soit manifestement de nature économique ; 
  • que l’employeur informe le salarié, dans la lettre de notification de licenciement, de ce que ce dernier bénéficie d’un droit à indemnité à concurrence du montant fixé par le § 1a Abs. 2 KSchG dès lors qu’il s’abstient, dans les 3 semaines suivant son licenciement, d’entamer une action en justice pour contester le bien-fondé de son licenciement (un salarié allemand ayant fait l’objet d’un licenciement ne dispose que d’un délai de 3 semaines suivant la notification du licenciement pour entamer une procédure judiciaire contre son licenciement, voir § 4 phrase 1 KSchG) ; 
  • que le salarié s’abstienne effectivement au cours de ce délai de 3 semaines de contester le bien-fondé de son licenciement par voie judiciaire. 

Le montant de l’indemnité s’élève à 0,5 mois de salaire par année d’ancienneté. En principe, tout salarié licencié a droit à l’indemnité prévue au § 1a KSchG à hauteur du montant légal même si, dans la lettre de notification de licenciement, l’employeur a mentionné pour cette indemnité un montant inférieur. 

15 juin 2015
https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg 0 0 epp.content https://rechtsanwalt.fr/wp-content/uploads/2024/05/logo_header_fr_web.epp_.svg epp.content2015-06-15 10:20:002021-04-06 10:24:29Entreprises en Allemagne : Cessation du contrat de travail et imposition de l’indemnité de rupture (rupture conventionnelle, licenciement)
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